Le Cheval de Trait du Nord
Le géant rouge des plaines
Impressionnant par sa stature (souvent 1,70 m au garrot) et sa robe alezane flamboyante, le Trait du Nord est le plus haut et l’un des plus lourds chevaux de trait français. Issu des terres argileuses du Pas‑de‑Calais et du Hainaut, il conjugue ossature massive, musculature volumineuse et allures étonnamment légères pour sa taille. Sa tête longue au profil droit, son encolure épaisse et ses épaules inclinées lui donnent une silhouette « de locomotive » que complètent des membres forts et secs, peu chargés de fanons. Docile mais énergique, il excelle dans les gros travaux de traction continue ou les prestations d’attelage spectaculaires.
Origines et Histoire du Cheval du Trait du Nord
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XVIIᵉ–XVIIIᵉ s. : les « grands chevaux flamands » tirent péniches et chariots de houblon entre Lille, Douai et Dunkerque.
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1850‑1900 : croisement systématique entre juments locales, Ardennais lourds et Brabançons ; on vise un cheval plus haut et plus massif que le simple Ardennais – on l’appelle d’abord « Ardennais du Nord ».
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1903 : création du stud‑book Trait du Nord à Saint‑Pol‑sur‑Ternoise ; la robe alezane (ou aubère, rouanne) devient signature de la race.
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1920‑1950 : apogée ; il traîne charrues de betteraves, tombereaux de charbon et sert de remonte à la cavalerie lourde. On recense 25 000 juments dans le Nord‑Pas‑de‑Calais.
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1960‑1990 : effondrement dû au tracteur ; effectif < 300 juments.
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Depuis 2000 : plans de relance (IFCE, Syndicat du Trait du Nord, Parc Scarpe‑Escaut). Désormais ≈ 650 juments reproductrices (2024) ; statut « vulnérable ».
Caractéristiques du Cheval de trait Du Nord
Le Trait du Nord est un hyper‑mésomorphe : hauteur 165‑175 cm, poids 850‑1 100 kg. Sa robe majoritaire est alezane carmin, parfois aubère ou rouanne, rarement baie ou noire. L’épaule longue et oblique favorise un trot ample malgré le volume. La poitrine « en tonneau » offre une capacité respiratoire élevée, atout pour la traction continue. Les membres – canons courts, jarrets larges, boulets secs – encaisseront sans faiblir les surfaces dures (pavés, routes). Le métabolisme, moins « économe » que celui de l’Ardennais, réclame un fourrage abondant mais valorise bien les betteraves fourragères classiques du Nord.
Usages Historiques et Modernes
Longtemps pilier du betteravier et des houillères, le Trait du Nord revient aujourd’hui :
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Débardage à la grume lourde dans les forêts de l’Avesnois ; sa puissance évite recoupe.
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Traction maraîchère et céréalière sur grandes planches en polyculture‑élevage picarde ; il traîne herse étrille, semoir à disques et brabant réversible.
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Hippo‑mobilité urbaine : collecte sélective à Lens et La Bassée, animation touristico‑culturelle à Arras (carrousels, visites guidées en calèche).
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Concours d’attelage sportif : la masse, combinée à un trot soutenu, impressionne sur les épreuves de maniabilité.
Activités phares
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Collecte hippomobile des déchets – programme Terr’Equidrive (Douaisis Agglo).
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Débardage en zones humides de l’Escaut (préservation d’orchis & sphaignes).
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Fête du Trait du Nord à Steenvoorde : démonstrations de hersage, labour en paire et concours « meilleur poulain de l’année ».
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Routes gourmande & brassicole en calèche : découverte du houblon et des estaminets flamands.
Pourquoi choisir le Trait du Nord ?
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Force colossale : jusqu’à 120 kg de traction prolongée, parfait pour arrache‑betteraves ou débusquage de hêtres.
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Hauteur utile : permet l’attelage à grand moyeu (roues > 1,60 m) et la traction d’équipement haut sur soubassement (houblonnières).
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Symbole régional : valorise l’image des collectivités nordistes engagées dans le développement durable.
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Programme d’aides : primes à la jument suitée (Région Hauts‑de‑France) et à l’emploi de traction animale.
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Potentiel événementiel : allure spectaculaire, robe flamboyante, idéal pour shows et reconstitutions historiques.
Et pour en savoir plus sur le Trait du Nord, découvrez cette vidéo de présentation !