Le Cheval de Trait Cob Normand

Le "couteau suisse" normand, un trait léger, sportif et polyvalent

Issu des plaines bocagères de Basse-Normandie, le Cob Normand est souvent présenté comme « le plus léger des chevaux de trait et le plus puissant des chevaux de selle ». Puissant sans lourdeur, il affiche une encolure bien sortie, un dos court, une croupe musclée et surtout des allures vives au trot qui lui valent d’exceller aussi bien devant une voiture qu’en promenade sous la selle. Sa robe majoritairement baie ou alezane, rehaussée de balzanes et de listes blanches, renforce son élégance.

Origines et Histoire du Cheval Cob Normand

Les ancêtres du Cob Normand sont les carrossiers normands du XVIIᵉ s., réputés pour transporter cidre et lin depuis la baie du Mont-Saint-Michel jusqu’à Paris.
Au XIXᵉ s., les éleveurs normands croisent ces chevaux robustes avec le Trotteur Norfolk et le Pur-sang anglais pour gagner en vitesse et en chic : on obtient un animal capable de trotter 15 km/h attelé tout en restant bon laboureur.
Le stud-book est ouvert en 1909 ; la race alimente alors les compagnies d’omnibus parisiens, l’artillerie légère et les haras nationaux.
Après l’effondrement dû à la motorisation (effectif divisé par 30 entre 1950 et 1980), un plan de relance IFCE-SFET relie aujourd’hui un réseau d’environ 1 100 juments (2024) réparties principalement dans l’Orne, la Manche et le Calvados.

Caractéristiques du Cheval Cob Normand

Le Cob Normand mesure de 1,58 m à 1,71 m pour 550 – 900 kg ; ossature forte sans excès, poitrine large et profonde qui loge un cœur puissant, dos court et reins très musclés soutenant aisément collier ou selle militaire. L’épaule longue et oblique donne un trot étendu (jusqu’à 3,50 m de projection) très recherché en concours d’attelage. Les membres, secs et peu fanonnés, se terminent par des sabots durs. Ce « trait sportif » présente un mental calme mais éveillé, ce qui le rend maniable pour les centres équestres, les meneurs débutants et les collectivités.

Usages Historiques et Modernes

XIXᵉ s. : tir des diligences Paris-Granville, labours légers des plaines d’argile, remonte de cavalerie (dragons, chasseurs d’Afrique).
1914-1918 : utilisé comme ambulancier et artillerie légère sur le front de l’Ouest.
Années 1950 : transition vers l’élevage de chevaux de boucherie, puis déclin rapide.
Depuis 2000 :
- Attelage de loisir et de compétition : meneurs français médaillés aux championnats du monde en pair.
- Cheval territorial : ramassage scolaire à Saint-Lô, tournées postales sur l’île de Bréhat.
- Tourisme équestre & randonnée montée : grâce à son dos court et son pas confortable.
- Croisements sport-loisir : utilisé avec le Pur-sang pour produire des chevaux de selle polyvalents (Cobs croisés = « Normand Part-bred »).

Activités principales

Collecte hippomobile multi-service : déchets, livraison courte distance (Caen, Cherbourg).
Concours d’attelage complet : maniabilité et marathon à Lisieux, fête du Cheval Normand à Saint-Lô.
Randonnées itinérantes : « Chemins du Mont-Saint-Michel » en selle Cob, étapes gîte-ferme.
Débardage léger : extraction de billons de hêtre dans les vallons du Mortainais.

Pourquoi choisir le Cob Normand ?

Polyvalence unique : tracte 1,5 × son poids, mais reste confortable monté.
Allures spectaculaires : trot relevé qui séduit juges et public en concours.
Caractère sûr : parfait pour l’initiation des meneurs et les animations de centre-ville.
Patrimoine régional fort : valeur touristique ajoutée pour les offices de Normandie.
Soutien financier : primes « Plan Cheval Territorial » et aide à la jument suitée par la Région Normandie.

Et pour en savoir plus sur le Trait Cob Normand, découvrez cette vidéo de présentation !